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Coronavirus, l’humilité ne tue pas

A lire certains propos tenus sur un réseau social bien connu, propos qui concernent les mesures prises pour tenter d’enrayer au mieux la pandémie engendrée par le coronavirus, on se dit que l’humilité, en pareil cas, serait préférable à tout autre attitude.

Mais on empêchera pas celles et ceux qui pensent être au-dessus de la masse et plus intelligent(e)s que l’ensemble de ce « troupeau » qui fait ce qu’on lui dit de faire sans rechigner.

Car enfin, il faut être sur place et parler avec des personnes qui ont vécu l’étouffement, les poussées de fièvre à 40° et ce que ces seuls symptômes impliquent déjà, pour réaliser que l’on ne plaisante pas avec pareils maux.

Et que ces discours qui consistent à rappeler telle ou telle grippe tueuse sont très faciles à énoncer quand on n’est pas concerné. La grippe n’a rien à voir avec ce que le coronavirus cause comme conséquences funestes.

Veut-on se montrer au-dessus de toute personne dont on refuse les compétences ou les mesures prises au prétexte que l’on saurait mieux qu’elles ce qu’il en est? Que l’on serait mieux au fait?

Mais de quoi, au juste?

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Coronavirus, questions pour quels champions?

Comment s’y retrouver dans le champ d’informations aussi contradictoires que, parfois, chaotiques relatives au coronavirus?

Autant de spécialistes vous disent de prendre l’alerte au sérieux que d’autres, au contraire, vous conseillent de relativiser.

Nos aînés mourront-ils de chagrin à dépérir seuls dans leurs lieux de résidence, quels qu’ils soient? Le redouter n’est pas de trop.

Nos cadets seront-ils abandonnés à eux-mêmes tandis que leurs établissements scolaires ont désormais portes closes?

Questions parmi les nombreuses qui se posent aux générations intermédiaires qui souhaitent faire au mieux.

Quant aux rayonnages de magasins dévalisés, ils ne révèlent que cette peur qui gagne les esprits et gomme tout autre souci d’autrui.

En temps de guerre, au moins c’est clair, on rationne.

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L’humanisme pris en otage

A lire, à entendre ces personnes qui disent s’être rendues en Grèce dans les centres appelés hot spots et dont elles dénoncent avec virulence les conditions d’accueil de migrants, on ne peut bien sûr pas rester indifférent.

Du moins si l’on a un coeur. Mais c’est la raison qui interroge, car elle souhaite comprendre. Ne serait-ce que ce qui a permis d’en arriver à pareille situation.

Or pour autant de ces pourfendeurs de « l’Europe », c’est avant tout l’Union Européenne qui est visée.

Sans compter, bien sûr et de manière explicite comme l’a énoncé Jean Ziegler, ce qui est souvent désigné comme « régime », à savoir celui de Damas et de son allié russe.

De fait et une fois les innocents et les coupables désignés, on y va et on ne ménage plus sa peine pour distribuer les bons et les mauvais points.

Mais qui a le droit de s’approprier ainsi la bonne conscience, celle qui lutte pour le bien des uns et blâme la faute d’autres?

Imaginez un peu, nos frontières suisse allègrement franchies et nos campagnes peuplées de migrants.

Y trouvera-t-on, à leur chevet, aussi longtemps que durera leur occupation des lieux, ces généreuses personnes pour les soutenir?

Comment vivraient-elles la quiétude de leur résidence, rurale ou urbaine, soudain voisine de cette misère qui les désole tant quand vingt-quatre heures sur vingt-quatre et des années durant, ces « persécutés » partageraient leur espace?

Les Grecs seraient des corrompus? Des monstres insensibles à autant de  familles parties à la hâte vers quelque horizon plus heureux que celui qui n’est de loin pas que celui de pays en guerre?

Non, l’humanisme n’est pas que du seul côté de qui dénonce.

L’humanisme est tout aussi bien de celui de tant d’insulaires grecs qui, livrés à ce que la politique leur sert chaque jour, vivent au quotidien et depuis des années avec des femmes, des enfants et des hommes qu’on encourage à venir s’échouer dans ces camps de la honte.

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Ces persécutés qui rêvent d’un sort meilleur…

Pardonnez-moi, pour reprendre l’intitulé de la célèbre émission animée par notre non moins célèbre journaliste Darius Rochebin, pardonnez-moi donc, Monsieur Ziegler de revenir à vous.

Mais comme je suis en train de lire votre dernier livre, « Lesbos, la honte de l’Europe », je me sens proche de vous quant à la sensibilité humaine qui vous anime.

Sauf que la mienne ne rejoint pas tout à fait la vôtre, vous l’aurez bien compris au cas, très hypothétique où vous auriez lu les sujets que je consacre à votre approche de l’accueil (non) réservé par la Grèce aux exilés de tous pays.

Car oui, il faut le dire et contrairement à ce que vous avez laissé entendre en parlant de la Syrie et de la lourde responsabilité que vous attribuez à la Russie de la guerre qui y sévit, contrairement donc à ce que l’on pourrait croire à vous avoir écouté, ces « persécutés » comme vous les appelez ne sont pas issus que de ce seul pays en guerre.

Hélas, cet article nous le confirme, article pas même publié sur un site dont on aurait pu penser qu’il fût, au pire,  « complotiste » au moins pire, « réac ». Non, cet article figure sur le site de BFM avec RMC. Que penser, alors, d’autant de Maghrébins en quête de travail?

Que les raisons qu’ils invoquent pour avoir rejoint autant de « persécutés » seraient celles de personnes qui auraient « tout perdu »? Que leur raison d’être en attente d’un très imaginaire Eldorado soient légitimes?

Oui, je vous le concède, il est bien difficile, pour un humaniste qui se respecte, de s’y retrouver parmi autant de « persécutés ».

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Situation surréaliste à la frontière greco-turque, Monsieur Ziegler, qu’en pensez-vous?

Cher Monsieur Ziegler,

A la suite de mon précédent sujet de blog dans lequel je m’adressais à vous, je serais curieuse de connaître votre avis sur pareille information en image:

«  Situation surréaliste. Un véhicule turc « HIZIR / ATES », que la Turquie a reçu de mai à août 2019, avec un projet financé à 75% par l’Europe (nous l’avons payé), tente de faire tomber la clôture à Evros. »

Cela vaudrait bien un nouveau chapitre à votre livre « Lesbos, la honte de l’Europe », non? Nouveau chapitre ou, pourquoi pas et encore plus judicieux, nouvel ouvrage!

Mais évidemment que tout cela exigerait une telle remise en cause de ce qui vous a acquis un public certain qu’on oubliera.

Que, comme n’importe quelle personne sensible à la condition humaine, vous l’ayez été à celle de « persécutés » comme vous appelez ceux que d’autres nomment « migrants », se conçoit.

Mais est-ce bien nécessaire de désigner les coupables sans la moindre nuance?

 

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En ce 8 mars

Oui, ce 8 mars est la journée internationale des droits des femmes.

On manifeste, on se souhaite le meilleur qui soit, tout cela sur fond d’épidémie de coronavirus, difficile de ne pas le savoir.

Il n’empêche.

Pour ma part, en ce 8 mars, c’est un article que je découvre à l’instant que je souhaite porter à votre connaissance.

On y lit, en effet, que quatre jeunes trisomiques ont pris l’initiative d’ouvrir leur propre restaurant tandis qu’aucun emploi ne leur était offert en dépit de leur formation professionnelle.

Pareille information est un cadeau au sein de la noirceur ambiante.

Que vive l’entreprise de ces jeunes gens que leur handicap n’a pas découragés! Et que force leur soit toujours accordée de dominer les obstacles qui surviendraient.

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Ni la Russie, ni la Grèce ne méritent d’être traitées ainsi

Non, Monsieur Ziegler, en dépit de toute la sympathie que l’on peut vous porter, ce que vous avez dit de la Russie, ce que vous avez dit de la Grèce lors de la présentation de votre récent ouvrage paru au Seuil est indigne de l’Universitaire que vous êtes.

Ce 6 mars chez PAYOT Rive-Gauche à Genève,  en effet, où vous avez été invité à parler de votre livre, « Lesbos, la honte de l’Europe », vous avez accusé Vladimir Poutine d’être un « génocidaire » et avez vu la Russie, responsable de la situation actuelle  en Syrie.

Mieux, il vous a suffi d’énumérer l’ensemble des dégâts qu’elle a causés pour avoir l’approbation d’un public présent en nombre. A cela seulement se mesure le succès d’un matraquage médiatique qui ose encore s’appeler information.

La Russie? Poutine? Coupables. Mieux, criminels. Pis, génocidaires.

Fortement ébranlé par ce que vous avez découvert des conditions dans lesquelles se retrouvent autant de « persécutés » -terme que vous avez souvent employé pour désigner celles et ceux qui ont fui leur pays- vous vous érigez en juge et censeur.

Monsieur Ziegler, la situation qui prévaut en Grèce est autrement plus complexe que celle que vous avez dessinée à grands coups d’accusations lancées ici et là avec, en dernier ressort et suprême coupable, le Président Poutine.

Je suis venue vous écouter, ce soir, par amour pour la Grèce. Oui, ce pays qui a une histoire dont peu mesurent l’ampleur des souffrances qu’il a connues.

Qui a une idée de ce que fut la guerre d’indépendance avec ses 200.000 morts?

Qui a une idée de ce que fut la guerre civile qui a sévi juste après la deuxième guerre mondiale et qui a fait 150.000 morts et une centaine de milliers de réfugiés?

Quant à la longue tradition d’accueil dont jouit la Grèce, elle n’est plus à prouver.

Alors parler de la corruption qui la gangrène, c’est un peu vite se dédouaner face à ce que représente un tel flux migratoire auquel elle doit faire face.

Monsieur Ziegler, est-ce votre humanisme au-dessus de tout soupçon qui vous confère pareille autorité à prononcer autant de sentences?

Voici une séquence à méditer, celle qui oppose Hubert Védrine à Eric Zemmour.

Autant dire qu’on est un peu ailleurs dans la réflexion et l’analyse et qu’y porter attention vaut autant que celle que je vous ai portée en venant vous écouter ce soir.

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Aimer son pays…

J’ai eu foi en mon pays, la Suisse, j’ai eu foi en ma ville, Genève.

Et je n’ose encore imaginer que les valeurs qui m’ont été transmises, tant par l’éducation que j’ai reçue que par les institutions qui les véhiculent aient pu m’amener dans la situation face à laquelle je me trouve.

Lorsque j’ai décidé d’ouvrir un blog sur le site de la Tribune de Genève, en octobre 2010, la personne qui m’a accueillie m’a invitée à parler de la Russie, sachant les liens que j’entretenais avec ce pays.

J’ai émis quelques réserves à sa proposition. J’estimais, en effet, ne pas m’y être encore assez rendue depuis le temps, soviétique, où je l’avais connue comme étudiante.

Ce n’est qu’en 2012 que j’ai abordé une affaire qui faisait grand bruit, celle de ces jeunes femmes punk qui défrayaient l’actualité avec leur performance dans la Cathédrale du Christ Sauveur de Moscou.

Avant même que le jugement ne tombe sur le groupe, j’avais rappelé sa formation et ses revendications.

Ce sujet de blog avait été mis en avant sur le site de la Tribune de Genève. Il avait alors attiré l’attention d’un journaliste de l’ancienne Voix de la Russie devenue Sputnik, qui m’avait interviewée.

Nombre de mes sujets de blog ont ainsi été repris et cités ici ou là. Désormais, toute personne curieuse de s’y référer tombera sur ce message.

La fermeture de mon blog, si elle a pu réjouir mes détracteurs, a d’autant choqué celles et ceux qui ont su me lire et entrer dans la controverse de laquelle je ne me suis pas esquivée.

Car elle est très aisée à éviter!

Il suffit pour cela de fermer son blog aux commentaires. Jamais je n’ai recouru à cette mesure. Et lorsque j’ai refusé des commentaires, je m’en suis expliquée.

Longue vie à qui choisit de se protéger! Après tout, à chacune et à chacun ses choix.

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Liberté de détester

Au moins trois sujets de blog lus sur la plateforme où, en son temps pas si lointain, le mien y était encore  hébergé, ont attiré mon attention à divers égards.

D’abord, bien sûr, pour ce dont ils traitaient, ensuite pour la décision prise par leurs auteures -oui, il s’agit de femmes- d’en fermer les commentaires.

A chacune et à chacun de comprendre ce qui a motivé le retrait d’échanges de points de vue ma foi et certes discutables mais fréquents de la part d’intervenant(e)s auxquels(le)s il arrive d’oublier le sujet proposé pour ne plus faire part que de ce qui les préoccupe.

Tel est là l’un des apprentissages que l’on fait lorsqu’on tient un blog.

Des échanges se développent entre commentateurs et commentatrices qui n’ont parfois plus grand chose à voir avec le sujet proposé.

S’impose alors la modération et les conséquences qu’elle entraîne, qu’elle s’exerce ou qu’elle ne s’exerce pas.

Car chacune et chacun semble avoir sa propre idée de ce qu’est la liberté d’expression. Est-elle un principe à géométrie variable ou intangible?

J’ai, pour ma part, compris que certains termes pas même insultants étaient malvenus.

Mais que d’autres qui, véritablement traduisaient rejet voire haine, avaient toute légitimité à se répandre aussi bien sur des plateformes de blogs qu’à longueur de colonnes de journaux ou dans le cadre d’émissions de radio et de télévision.

Je veux parler, ici, de tout ce qui s’énonce sur la Russie, son peuple et son Président.

Car ce qui les vise de propos mensongers, abusifs et plus encore ne semble gêner personne. Alors pour le deux poids deux mesures, bravo! Et le rappeler s’apparente de plus en plus à un combat de titan à mener face au formatage résolu d’ esprits à convaincre.