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« Dénazifier l’Ukraine »… « vocabulaire grotesque » selon un envoyé spécial à Kiev

Ce soir, dans le cadre du 19:30, le téléjournal suisse français de la RTS, l’envoyé spécial à Kiev a estimé « le vocabulaire grotesque » utilisé par Vladimir Poutine de « dénazifier l’Ukraine ».

« Grotesque », les milices armées arborant l’insigne nazi? « Grotesque » le nouveau nom donné à l’une des plus grandes avenues de Kiev en honneur à Stepan Bandera?

Le 10 juillet 2016, j’ai consacré un sujet de blog à cet événement.

Stepan Bandera a collaboré avec l’Allemagne nazie en créant la légion ukrainienne sous commandement de la Wehrmacht. Vous l’ignoriez, l’Ukraine vous le rappelle.

Voici une vidéo dont j’avais indiqué le lien. Je vous invite très vivement à la découvrir au cas où elle vous aurait échappé.

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Guerre en Ukraine, quelques questions à Dimitri de Kochko, journaliste

-Dimitri de Kochko, bonjour et merci d’avoir bien voulu répondre à mes questions. Vous êtes un fin connaisseur du monde russe, vous-même êtes issu d’une famille de Russes blancs comme on les appelle, pouvez-vous vous présenter en quelques mots?

Dimitri de Kochko: –Je suis journaliste et responsable associatif de plusieurs associations franco-russes et en faveur de la russophonie. Mes ancêtres sont effectivement venus de Russie après la guerre civile dans les années 20. Mais aujourd’hui je vois les événements d’Europe occidentale et tente de m’y retrouver avec l’expérience professionnelle du  journalisme et le respect de la déontologie journalistique avec un parti pris pour la défense de nos intérêts européens (bien européens pas européistes) qui sont continentaux et peuvent être différents d’intérêts trans-océaniques. C’est pourquoi, je pense que le rejet systématique de toute information sourcée de Russie ou donnant un point de vue alternatif au discours convenu est une atteinte au droit à l’information et aux possibilités de jugement du citoyen.  C’est la raison pour laquelle, nous avons créé un site et un compte Twitter stoprussophobie.info qui s’efforce avec de très faibles moyens de fournir une réinformation pour agir en faveur des intérêts européens.

-Vous me savez sensible au discours médiatique sur la Russie. Or, ce 21 février au soir, vous avez été l’invité de l’émission Brunet & Cie, diffusée sur LCI. Avant votre arrivée sur le plateau, bien des propos ont été tenus sur la décision prise par Vladimir Poutine de reconnaître l’indépendance des deux Républiques de Lugansk et de Donetsk, dans le Sud-Est de l’Ukraine. Entre autre, certains poncifs plus qu’éculés en lien avec l’ex-URSS dont on s’obstine à déclarer urbi et orbi que le Président russe en a la nostalgie et que son souhait consiste à la rétablir ou peu s’en faut. Vous l’avez heureusement souligné, c’est tout le contraire que Vladimir Poutine a démontré dans son discours du 21 février au soir.

Dimitri de Kochko: -En effet, il a parlé non sans malice d’aider le régime actuel de Kiev de finir de « décommuniser » l’Ukraine. Ce dernier a détruit toutes les statues de Lénine qui a pourtant rattaché à l’Ukraine les régions du Donbass qui sont entrées en rébellion après le coup d’état de février 2014 et que Moscou vient de reconnaître, compte tenu du refus de Kiev d’appliquer les accords de Minsk signés en 2014-2015 et validés par le Conseil de sécurité de l’ONU.

Le régime de Kiev semblait vouloir marquer l’anniversaire du coup d’état de 2014 et profiter des JO de Pékin en lançant une opération de nettoyage ethnique contre les populations du Donbass sur le modèle de ce qu’avaient fait les Croates en 1995 contre les Serbes qui vivaient depuis des siècles dans la région dite de la Krajina. Poutine avait déjà annoncé depuis des mois que la Russie ne laisserait pas massacrer ou chasser des compatriotes russes.

C’est pourquoi la décision a été prise, devant l’imminence d’une attaque kievienne préparée par une intense propagande occidentale sur une pseudo offensive russe contre l’Ukraine et la fourniture massive d’armement, certes obsolète mais néanmoins létal et utilisable par les bandes armées peu contrôlables qui sévissent actuellement et dans l’avenir contre n’importe qui. C’est par exemple le cas des missiles portables Stingers.

C’est en partie une des raisons de l’opération militaire lancée le 24 février contre les objectifs militaires ukrainiens et sur la ligne de démarcation avec les deux républiques rebelles à Kiev.

L’autre raison est la volonté d’obtenir des réponses sérieuses de la part des USA aux demandes de sécurité en Europe et de neutralité de l’Ukraine.

-On se gargarise aussi du fait que la Russie a rompu les accords de Minsk alors que ces accords n’ont cessé d’être bafoués par Kiev qui ne les a donc jamais appliqués. Pouvez-vous nous en dire davantage à cet égard?

Dimitri de Kochko: -C’est le refus de Kiev et sans doute de ses tuteurs américains d’appliquer les accords de Minsk pendant huit ans qui a conduit à la situation actuelle.

-On sait la plus grande partie du monde médiatique occidental ne pas se montrer à une exagération près. Comme celle de ce présentateur du téléjournal de la Radio Télévision Suisse qui a publié, sur Twitter, à propos de la décision russe de mobiliser l’armée pour se porter garante de la paix dans les Républiques de Lugansk et de Donetsk: « l’invasion a commencé ». On lit aussi et on entend mentionné le terme d’« annexion » des deux Républiques alors qu’il s’agit de reconnaître leur indépendance. Qu’en dites-vous?

Dimitri de Kochko: -L’opération lancée ce 24 février n’est pas une invasion ni une occupation. Poutine a employé le terme dans son discours. Les Russes ont neutralisé les bases aériennes et les DCA et mené une contre attaque contre les forces extrémistes qui ont attaqué les républiques de Lougansk et Donetsk. À mon avis, les deux républiques que la Russie vient de reconnaître vont se reconstituer car une partie de leur région était encore sous administration kiévienne. Selon les informations russes, les soldats de l’armée ukrainienne ne combattent pas. Les affrontements ont lieu avec les milices « ukronazies » et divers mercenaires.

-On vous a aussi demandé -toujours dans le cadre de cette émission du 21 février au soir sur LCI- comment réagissait l’opinion russe au discours de son Président. Merci de nous en dire quelques mots.

Dimitri de Kochko: – D’après des sondages, la population russe comprend les raisons de la politique suivie par le Kremlin. En fait, les gens sont très peinés par la situation que subissent depuis huit ans les Ukrainiens et surtout ceux du Donbass.

-Lutter contre tant de désinformation sur la Russie est un combat de titan. Vous le menez sur votre site Stoprussophobie, on vous invite à vous exprimer sur LCI, il semble que d’autres médias vous réservent moins bon accueil…

Dimitri de Kochko: -Dans l’ensemble, les médias mainstream ne laissent pas de place à la parole alternative. Merci à vous d’alimenter l’information et la réflexion citoyenne. C’est bien le moins pour une Genevoise.

Et puis, voilà ce qu’on peut ajouter. On ne peut que déplorer que les accords de Minsk n’aient pas pu être appliqués et que la sécurité européenne ne puisse s’établir en garantissant la sécurité d’un pays contre un autre.

Si l’on veut, on peut dire que de nouvelles extensions de l’OTAN vers l’est ne sont pas la meilleure façon de garantir la paix.

Et rappeler que comme j’ai condamné les violations du droit international par les Américains et l’OTAN contre la Yougoslavie, la Libye, l’Afghanistan, le Yemen, la Syrie, je ne peux que déplorer la violation du droit international, même pour défendre les habitants du Donbass contre une tentative de nettoyage ethnique.

Merci, Dimitri!

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Vladimir Poutine, « l’homme fort du Kremlin »…

Lorsqu’il est dit, ici ou là comme, par exemple dans le cadre d’un récent débat télévisé diffusé par LCI, que Vladimir Poutine est perçu et défini, en Russie, comme politicien centriste, on observe des yeux s’écarquiller et la surprise s’exprimer sur les visages.

Eh oui, c’est ainsi et je le confirme.

Il y a quelques années à Moscou, j’avais été témoin d’une scène que j’ai souvent racontée à des proches. C’était dans un hôtel, à une table, deux femmes et un homme parlaient politique. Et, bien sûr, de leur Président.

L’homme vivait à Khabarovsk, c’est-à-dire à l’extrémité Est du pays. Il en voulait à son Président.

« Il est trop faible! Il nous faut un homme fort », s’exclamait-il et égrenait une suite de doléances. La jeune femme, sur sa gauche, acquiesçait à ses propos. Et les deux se sont lancés dans un échange qui s’est achevé par des accolades et des « Vive la Russie! »

Il n’y avait rien d’agressif à ces manifestations.

Elles étaient, certes, démonstratives.  Mais partagées de bon matin et de bon coeur par ces hôtes qui n’ont paru déranger personne dans la salle à manger, elles indiquaient que celui que nos journalistes appellent « l’homme fort du Kremlin » ne l’est pas pour l’ensemble des Russes.

Il est contesté sur sa gauche et sur sa droite.

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Discours de Vladimir Poutine de ce 21 février, que de désinformation!

Donc, en résumé et selon ce qui domine nombre d’énoncés médiatiques, la Russie aurait déjà « envahi » l’Ukraine, elle aurait, pourquoi pas déjà « annexé » les républiques de Lugansk et de Donetsk.

En tous les cas, Vladimir Poutine serait en train de réaliser son rêve de restaurer l’empire soviétique. Mais qu’ont retenu du discours prononcé par le Président de la Fédération de Russie, celles et ceux qui le commentent ainsi?

Sans doute rien.

Parce qu’à aucun moment il n’a été question d’ « invasion », encore moins d’ « annexion ». Et que, surtout, c’est plutôt à la Russie communiste que le chef du Kremlin a mis un terme.

Pour qui aurait, en effet, suivi son propos du début à la fin, il ou elle aura constaté que Lénine, Staline et Khrouchtchev ont été cités. Pas pour glorifier leur action, pour la reléguer désormais au passé.

Un passé révolu.

Donc que l’heure soit considérée comme grave, d’accord mais au moins, qu’on l’évoque de manière correcte!  Il ne s’agit pas, ici et vous le savez, d’être poutinolâtre.

Il s’agit d’attendre sinon d’exiger une information de qualité. Or elle fait largement défaut, hélas.

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Reconnaissance de l’indépendance des Républiques de Lugansk et de Donetsk par la Fédération de Russie sous haute tension occidentale

Bien, alors vous avez toutes et tous appris que la Russie a reconnu l’indépendance des républiques de Lughansk et de Donetsk.

Autant dire que les rédactions de nos médias s’activent…

Je vous propose de suivre la manière avec laquelle le Président Vladimir Poutine s’est adressé à son peuple. Le discours dure environ un heure et vaut la peine d’être écouté.

Il va de soi que cette décision n’a pas l’heur d’enchanter les chancelleries occidentales.

Que lui importe l’Histoire, la culture, les raisons évoquées par le Président russe?

Si peu…

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L’honneur définitivement perdu de la RTS, chaîne publique d’information

19:30, le téléjournal de la Radio Télévision Suisse, pour rappel, média d’Etat.

Sur la situation en Ukraine, la « communauté ukrainienne » est interrogée. Une femme témoigne du désir de son peuple de rejoindre l’OTAN. Un homme égrène ses aigreurs vis-à-vis de l’agresseur, russe donc.

Mais que savent nos journalistes de cette situation si complexe? Si peu, pour être aimable. Car à les suivre débiter la leçon dictée par le prompteur, ce sont à des perroquets que l’on a à faire.

Ce qui se passe au plan médiatique d’Etat n’est que propagande sinon complicité.

Complicité d’intérêts qui ont laissé détruire des civils dans le Donbass dans un silence assourdissant pour un média d’Etat qui ne manque pas une occasion de rappeler les violations de droits humains qui lui conviennent.

Mais quoi, les enfants nés dans les Républiques indépendantes de Lughansk et de Donetsk qui n’auront connu que la guerre, ces enfants seraient-ils donc quantité négligeable qu’on n’y ait jamais fait allusion?

Leurs proches, raflés par des obus ou des tirs de missiles chez eux, aux champs ou ailleurs, seraient-ils donc sans importance qu’aucun de ces vertueux journalistes n’en aient jamais parlé?

Mais c’est être Kremlinolâtre que de le rappeler, sans doute.

C’est si facile de lancer l’anathème quand la volonté de nier la réalité l’emporte. Ici, ce sont plusieurs centaines de sujets qui ont été publiés sur le Donbass et combien d’appels à la diplomatie et à l’humanisme?

A l’évidence mort sur la RTS.

Et je vous épargne l’émission qui a suivi le 19:30. Une « Mise au point » d’une partialité digne des chaînes de télévision les plus inféodées à ces mêmes « régimes » que la RTS conspue en permanence.

C’est simple, pour la RTS, on ne meurt que d’un seul côté de la ligne de front, dans le Donbass.

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Donbass, huit ans de guerre non médiatisée et des victimes civiles jamais dénoncées

Huit ans de guerre dans le Donbass, car il faut le dire, les tirs des deux camps, celui de Kiev et celui des républiques séparatistes n’ont jamais cessé.

Huit ans de guerre dans le Donbass et autant de spécialistes invités à s’exprimer dans les médias pour nous expliquer qui en porte la responsabilité.

Huit ans de guerre dans le Donbass dont se sont détournés tant de celles et ceux qui, désormais, n’ont de cesse d’en parler.

Pour en dire quoi? Tout et n’importe quoi car personne ne s’est jamais penché sur le sort des populations russophones du Sud-Est de l’Ukraine.

Retrouvées du jour au lendemain sous le coup d’un décret ne reconnaissant plus leur langue comme nationale. Retrouvées du jour au lendemain menacées dans leur identité profonde de russophone.

Je le redemande ici, quel Suisse serait content de devoir soudain parler un seul des 4 idiomes reconnus jusque là et, de fait, de devoir oublier sa langue maternelle comme langue officielle du pays?

Mais qui le mentionne encore, ce fait, pourtant publié par Le Monde dans son édition du 25 février 2014?

C’est si simple d’accuser sans savoir. C’est si simple de relayer des slogans qui devraient frapper les esprits. C’est avant tout cautionner des crime de guerre.

Car oui, des civils sont morts en masse dans le Donbass. Dans le silence le plus absolu de nos démocraties si soucieuses de droits humains.

 

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Donbass: huit ans de guerre larvée dans l’indifférence totale de la « communauté internationale »

Puisque vous êtes informés par les médias qui se soucient surtout de ce qui se passe d’un côté de la ligne de front qui sépare les Républiques indépendantes de Donetsk et de Lughansk du reste de l’Ukraine, voici de quoi compléter votre approche.

Cet article, augmenté de vidéos, vous donnera ainsi une autre idée de la situation.

Tant d’interprétations se lisent sur ces tristes événements que je ne souhaite pas en rajouter. Juste proposer un complément d’information afin que les esprits ne se focalisent pas d’un seul côté.

Quand on songe à ces populations qui, depuis huit ans vivent dans une tension permanente dont se rappellent soudain nos journalistes qui la martèlent journée faite, qu’en conclure?

Trop pour être énoncé ici.

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Tensions autour de l’Ukraine, un point de vue américain magistral à découvrir

Vous aimeriez comprendre les tensions autour de l’Ukraine?

Je ne saurais que vous recommander la lecture d’un article que l’une de mes relations – l’Universitaire Jean-Robert Raviot que je remercie vivement- a partagé sur un réseau social bien connu.

Ce point de vue émane d’un ancien ambassadeur américain en ex-Union soviétique.

Voici son analyse qu’il signe « Jack F. Matlock, served as US ambassador to the USSR (1987-1991). A member of the board of director of ACURA, he writes from Singer Island, Florida. »

Pour qui ne maîtriserait pas l’anglais, le recours à Google traduction vous permettra d’accéder au propos de cet homme qui, vraiment, vaut la peine d’être lu et relu tant on a droit à tout et n’importe quoi dans nos médias.

Comprendre, certes, ne changera peut-être rien à la situation. Mais contribue au moins à cesser de répandre inepties et absurdités.

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Ukraine-Russie, une guerre fabriquée de toutes pièces

À suivre l’évolution des pressions exercées sur l’Ukraine et la Russie pour les rendre ennemies, on risque bien d’assister au pire ou à l’heureux retournement.

Le pire? L’attaque sous faux drapeau.

L’attaque sous faux drapeau consisterait à engager des djihadistes -importés ou « réfugiés » en Ukraine– et les faire passer pour des séparatistes du Donbass qui auraient déclenché les hostilités envers Kiev.

La réponse ukrainienne s’imposerait alors, tout autant le soutien russe à ces évidemment faux combattants du Donbass.

L’heureux retournement serait le refus de l’Ukraine d’entrer en guerre avec la Russie.

Car il est avéré que le Président Zelenksi tempère les velléités guerrières des Etats-Unis, du Canada et de la Grande Bretagne. Le  Président américain a même été invité à se rendre à Kiev.

Honorera-t-il l’offre de son homologue ukrainien?

En cette Saint-Valentin que l’Occident célèbre, rêvons un peu et rappelons-nous ce qui lie Ukraine et Russie, en dépit de leur Histoire douloureuse.

Des centaines de milliers de familles sinon davantage encore sont déchirées par cette guerre fratricide.

Puissent ces liens dominer et empêcher le massacre programmé et relayé par tant de cynisme médiatique!