Huit ans de guerre dans le Donbass, car il faut le dire, les tirs des deux camps, celui de Kiev et celui des républiques séparatistes n’ont jamais cessé.
Huit ans de guerre dans le Donbass et autant de spécialistes invités à s’exprimer dans les médias pour nous expliquer qui en porte la responsabilité.
Huit ans de guerre dans le Donbass dont se sont détournés tant de celles et ceux qui, désormais, n’ont de cesse d’en parler.
Pour en dire quoi? Tout et n’importe quoi car personne ne s’est jamais penché sur le sort des populations russophones du Sud-Est de l’Ukraine.
Retrouvées du jour au lendemain sous le coup d’un décret ne reconnaissant plus leur langue comme nationale. Retrouvées du jour au lendemain menacées dans leur identité profonde de russophone.
Je le redemande ici, quel Suisse serait content de devoir soudain parler un seul des 4 idiomes reconnus jusque là et, de fait, de devoir oublier sa langue maternelle comme langue officielle du pays?
Mais qui le mentionne encore, ce fait, pourtant publié par Le Monde dans son édition du 25 février 2014?
C’est si simple d’accuser sans savoir. C’est si simple de relayer des slogans qui devraient frapper les esprits. C’est avant tout cautionner des crime de guerre.
Car oui, des civils sont morts en masse dans le Donbass. Dans le silence le plus absolu de nos démocraties si soucieuses de droits humains.