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Donbass, huit ans de silence complice de nos élites médiatico-politiques

Pas un jour ne passe sans lire telle ou telle explication à la guerre en Ukraine. Pas un jour ne passe sans observer les partis pris et les jugements qui en découlent.

Pas un jour ne passe sans que des témoignages de celles et ceux que cette guerre concerne au premier chef ne me soient livrés.

Il y a une semaine encore, qui savait ce qu’étaient « les accords de Minsk » dont tant de savantes personnes parlent désormais?

Il y a une semaine, qui avait entendu parler du Donbass?

Anne-Laure Bonnel a réalisé un documentaire sur cette région meurtrie. Il date de 2015. C’est quand même pas hier ni il y a une semaine, non?

Ce documentaire a été diffusé.

De manière si confidentielle que j’imagine bien que vous n’en avez pas eu connaissance. Alors le voici, regardez-le! Et regardez ce qu’Anne-Laure Bonnel a déclaré tout à l’heure sur CNews!

Merci pour les victimes qui sont aussi celles dont on ne parle pas beaucoup sinon pas du tout.

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Guerre en Ukraine, l’heure est grave, qui prétendrait le contraire?

Dans le cadre de débats ou d’articles proposés par nos médias, on rappelle souvent les guerres qui ont opposé la Géorgie à la Russie. L’une d’elle avait dressé les indépendantistes abkhazes soutenus par les forces russes contre les autorités géorgiennes, c’était en 1991-1992.

Les deux autres conflits qui ont mis aux prises Géorgiens et Russes se sont déroulés en Ossétie du Sud, respectivement en 1991-1992 et 2008.

De la guerre d’août 2008, un rapport commandé par le Conseil de l’Union Européenne a été publié en septembre 2009 et a établi que « la Géorgie avait déclenché le conflit, mais que la Russie était elle aussi à l’origine d’une série de provocations et avait par la suite, réagi de manière disproportionnée. »

Ce rapport a été présenté un mois plus tard au Parlement européen dont le site affiche la trace des débats qui l’ont entouré.

Je sais la dureté des combats qui se sont menés, j’en ai reçu des témoignages de personnes géorgiennes et pas que, qui les ont vécus. Parce qu’on a rarement vu de guerres qui ne soient pas meurtrières, extrêmement douloureuses pour les parties en présence.

Il n’en demeure pas moins vrai que la propagande anti-russe ne date pas d’hier. Et que les nationalismes ne sont pas que d’un seul côté. Ni les va-t-en guerre, ni les agresseurs, ni les violeurs de droits internationaux et humains. Cela aussi a été rappelé qui n’excuse en rien la violence.

Il ne s’agit donc pas, ici, de cautionner l’horreur. Il s’agit de ne pas oublier ce qui l’a préparée depuis des années et des années.

Car n’oubliez pas comment est traitée toute personne qui ose afficher son amour de la Russie! N’oubliez pas comment tant d’incultes et d’ignorants jugent et condamnent sans rien savoir d’un pays, de sa population, de son Histoire et de sa culture!

Je compte de nombreux amis, russes, ukrainiens, géorgiens que la guerre qui se livre en Ukraine touche au plus profond d’eux-mêmes. Et ces personnes savent comment je me bats pour rejeter toute diabolisation de la Russie. Tel est le sens de mon engagement, je l’ai à maintes reprises évoqué ici.

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Courage, fuyons! Merci de prendre connaissance de cette lettre ouverte du 3 juin 2014

Le 3 juin 2014, soit il y aura bientôt huit ans, je m’adressais aux Autorités de mon canton, Genève.

Je publiais une lettre ouverte sur ce blog autrefois, je le rappelle, hébergé neuf ans durant sur la plateforme des blogs de la Tribune de Genève qui l’a fermé en février 2020 après des plaintes portées à mon encontre.

Peu importe, ce blog a été sauvegardé de justesse et transféré ici.

Le 3 juin 2014 donc, je m’adressais aux Autorités genevoises et envoyais aussi mon propos sous forme de courrier de lecteur à la Tribune de Genève qui l’a retenu mais en lui donnant un autre intitulé, ce qui est son droit le plus strict.

Après cette lettre, pensez-vous que j’aurais eu quelque réaction que ce soit de nos édiles?

Aucune. Silence total. Courage, fuyons, comme avait si bien su me l’écrire un journaliste sur un réseau social bien connu, après que j’y avais partagé un sujet de blog sans doute contraire à la haute déontologie de la RTS au compte de laquelle il oeuvrait et oeuvre encore.

Pour lire cette lettre, il vous suffit de cliquer sur ce qui s’affiche en bleu ici.

Vous aurez ainsi tout loisir de mesure le courage de nos élu(e)s, certes, de l’époque… Merci de votre attention, merci de suivre ce blog.

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Guerre en Ukraine, raisons de mon engagement

Qui ne serait triste de ce qui se passe? Une guerre est toujours effroyable.

Tout autant le parti pris avec lequel nos médias ont commenté ce qui s’est d’abord appelé « crise ukrainienne » en 2014, avant de devenir la guerre fratricide du Donbass.

Plus de 350 sujets de mon blog en ont traité. 

La violence sévit toujours dans le Donbass. En apprenez-vous quelque chose de la part de vos médias de référence?

En 2014, je suis allée en Crimée pour me porter au secours d’un ami russe hospitalisé après avoir été tabassé et délesté de tous ses biens par des bandes de voyous qui ne parlaient pas russe.

Trop faible et démuni, sa famille étant dans l’impossibilité de lui venir en aide, je suis partie de Genève pour le ramener à Moscou.

Pourquoi vous dire cela?

Parce que je suis affligée de la partialité de nos médias qui ont façonné depuis des années l’opinion occidentale pour la rendre hostile à la Russie.

Cet ami, hélas décédé depuis lors, savait faire la part des choses. Comme nombre de ses compatriotes, d’ailleurs! Alors, de quoi se mêlent tant d’ignorants donneurs de leçons? 

La Russie n’a jamais été l’ennemie de l’Europe.

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Le sang coule au coeur de l’Europe depuis huit ans déjà dans l’indifférence

Ce qui se passe en Ukraine est une tragédie. La part que nos médias dits mainstream y ont prise relève de la collaboration complice.

Depuis huit ans que l’Europe est en guerre, c’est aujourd’hui qu’ils en traitent.

Depuis huit ans que des centaines de milliers d’exilés ont fui le Donbass, c’est aujourd’hui qu’on découvre l’ampleur de dégâts annoncés.

Depuis huit ans que le sang coule au coeur même de l’Europe, c’est aujourd’hui qu’on le déplore.

Depuis huit ans que sont tombées des milliers de victimes, c’est aujourd’hui qu’on les dénombre.

A la toute fin janvier 2015, sur ce blog, je partageais ce texte que je vous invite très vivement à lire ou à relire. Son intitulé, je l’ai repris, tel quel, Nous, citoyens de Russie.

 

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Ukraine, la guerre, ses images, ses victimes

Images de civils ukrainiens dans des abris, dans les stations de métro, longues files d’exilés, les chaînes de télévision ne manquent pas de les montrer, comment y demeurer insensible?

L’épreuve endurée par tant de ces personnes, qui la nierait?

Ce terrible sort, ce sont pourtant bien ces mêmes médias qui se sont appliqués, huit ans durant, à n’en faire part que de manière à peine occasionnelle et très sélective.

Huit ans d’une guerre que j’avais d’emblée qualifiée de fratricide et dont aucun de nos journalistes n’a voulu montrer les images terrifiantes de civils lourdement handicapés s’ils restaient en vie.

Non, il suffisait de les traiter de « rebelles » et de « pro-Russes ».

Aucune raison, donc, de se soucier de leur sort? Aucune raison d’apitoyer les téléspectatrices et les téléspectateurs avec de longs reportages sur ce qu’ils enduraient?

Ils avaient choisi leur camp, le mauvais donc, le russe?

Enfermés dans des caves des mois durant, c’est là que les enfants seraient voués à rester selon les déclarations le Président de l’époque, Petro Poroshenko dont le régime n’hésitait pas à bombarder à l’aveugle écoles, hôpitaux et bâtiments où vivaient ces « rebelles ».

Et c’est ce même Président Poroshenko qui a été invité à célébrer les 70 ans de la libération du camp d’Auschwitz tandis que son homologue russe, lui, n’avait pas été le bienvenu.

J’en avais parlé sur mon blog, j’ai aussi écrit à la Présidente de la Confédération helvétique de l’époque.

Et qu’on ne vienne encore pas me dire que je soutiens l’offensive russe. Je rappelle des faits. Masqués, oubliés quand ils n’ont carrément pas été tout simplement niés.

Ma tristesse est infinie. Tout autant mon sentiment d’injustice face à autant de discrimination dans le choix des images de la part des médias dits mainstream.

Une victime est une victime, qu’elle soit « pro-russe » ou ukrainienne.

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Oui la situation en Ukraine est grave. Mais la manière d’en informer?

Ce soir, dans le cadre du téléjournal de la RTS, est invité une fois encore à s’exprimer, le député européen Raphaël Glucksmann.

Je ne puis que rappeler à votre attention cette lettre ouverte que je lui avais adressée. Nous étions en décembre 2016, le 21 pour être précise. La guerre en Ukraine y est évoquée.

La guerre qui a embrasé le Sud-Est du pays dès 2014 déjà et pas en 2022!

Je suis pour la qualité de l’information.

Et puis aussi,  j’apprécie l’objectivité à respecter lorsque l’on est un média d’ETAT. Cette objectivité se marque, entre autre, par la variété de personnalités invitées plutôt que la répétition des mêmes.

Raphaël Glucksmann est un intervenant récurrent de la chaîne publique suisse romande.

 

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« Dénazifier l’Ukraine »… « vocabulaire grotesque » selon un envoyé spécial à Kiev

Ce soir, dans le cadre du 19:30, le téléjournal suisse français de la RTS, l’envoyé spécial à Kiev a estimé « le vocabulaire grotesque » utilisé par Vladimir Poutine de « dénazifier l’Ukraine ».

« Grotesque », les milices armées arborant l’insigne nazi? « Grotesque » le nouveau nom donné à l’une des plus grandes avenues de Kiev en honneur à Stepan Bandera?

Le 10 juillet 2016, j’ai consacré un sujet de blog à cet événement.

Stepan Bandera a collaboré avec l’Allemagne nazie en créant la légion ukrainienne sous commandement de la Wehrmacht. Vous l’ignoriez, l’Ukraine vous le rappelle.

Voici une vidéo dont j’avais indiqué le lien. Je vous invite très vivement à la découvrir au cas où elle vous aurait échappé.

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Guerre en Ukraine, quelques questions à Dimitri de Kochko, journaliste

-Dimitri de Kochko, bonjour et merci d’avoir bien voulu répondre à mes questions. Vous êtes un fin connaisseur du monde russe, vous-même êtes issu d’une famille de Russes blancs comme on les appelle, pouvez-vous vous présenter en quelques mots?

Dimitri de Kochko: –Je suis journaliste et responsable associatif de plusieurs associations franco-russes et en faveur de la russophonie. Mes ancêtres sont effectivement venus de Russie après la guerre civile dans les années 20. Mais aujourd’hui je vois les événements d’Europe occidentale et tente de m’y retrouver avec l’expérience professionnelle du  journalisme et le respect de la déontologie journalistique avec un parti pris pour la défense de nos intérêts européens (bien européens pas européistes) qui sont continentaux et peuvent être différents d’intérêts trans-océaniques. C’est pourquoi, je pense que le rejet systématique de toute information sourcée de Russie ou donnant un point de vue alternatif au discours convenu est une atteinte au droit à l’information et aux possibilités de jugement du citoyen.  C’est la raison pour laquelle, nous avons créé un site et un compte Twitter stoprussophobie.info qui s’efforce avec de très faibles moyens de fournir une réinformation pour agir en faveur des intérêts européens.

-Vous me savez sensible au discours médiatique sur la Russie. Or, ce 21 février au soir, vous avez été l’invité de l’émission Brunet & Cie, diffusée sur LCI. Avant votre arrivée sur le plateau, bien des propos ont été tenus sur la décision prise par Vladimir Poutine de reconnaître l’indépendance des deux Républiques de Lugansk et de Donetsk, dans le Sud-Est de l’Ukraine. Entre autre, certains poncifs plus qu’éculés en lien avec l’ex-URSS dont on s’obstine à déclarer urbi et orbi que le Président russe en a la nostalgie et que son souhait consiste à la rétablir ou peu s’en faut. Vous l’avez heureusement souligné, c’est tout le contraire que Vladimir Poutine a démontré dans son discours du 21 février au soir.

Dimitri de Kochko: -En effet, il a parlé non sans malice d’aider le régime actuel de Kiev de finir de « décommuniser » l’Ukraine. Ce dernier a détruit toutes les statues de Lénine qui a pourtant rattaché à l’Ukraine les régions du Donbass qui sont entrées en rébellion après le coup d’état de février 2014 et que Moscou vient de reconnaître, compte tenu du refus de Kiev d’appliquer les accords de Minsk signés en 2014-2015 et validés par le Conseil de sécurité de l’ONU.

Le régime de Kiev semblait vouloir marquer l’anniversaire du coup d’état de 2014 et profiter des JO de Pékin en lançant une opération de nettoyage ethnique contre les populations du Donbass sur le modèle de ce qu’avaient fait les Croates en 1995 contre les Serbes qui vivaient depuis des siècles dans la région dite de la Krajina. Poutine avait déjà annoncé depuis des mois que la Russie ne laisserait pas massacrer ou chasser des compatriotes russes.

C’est pourquoi la décision a été prise, devant l’imminence d’une attaque kievienne préparée par une intense propagande occidentale sur une pseudo offensive russe contre l’Ukraine et la fourniture massive d’armement, certes obsolète mais néanmoins létal et utilisable par les bandes armées peu contrôlables qui sévissent actuellement et dans l’avenir contre n’importe qui. C’est par exemple le cas des missiles portables Stingers.

C’est en partie une des raisons de l’opération militaire lancée le 24 février contre les objectifs militaires ukrainiens et sur la ligne de démarcation avec les deux républiques rebelles à Kiev.

L’autre raison est la volonté d’obtenir des réponses sérieuses de la part des USA aux demandes de sécurité en Europe et de neutralité de l’Ukraine.

-On se gargarise aussi du fait que la Russie a rompu les accords de Minsk alors que ces accords n’ont cessé d’être bafoués par Kiev qui ne les a donc jamais appliqués. Pouvez-vous nous en dire davantage à cet égard?

Dimitri de Kochko: -C’est le refus de Kiev et sans doute de ses tuteurs américains d’appliquer les accords de Minsk pendant huit ans qui a conduit à la situation actuelle.

-On sait la plus grande partie du monde médiatique occidental ne pas se montrer à une exagération près. Comme celle de ce présentateur du téléjournal de la Radio Télévision Suisse qui a publié, sur Twitter, à propos de la décision russe de mobiliser l’armée pour se porter garante de la paix dans les Républiques de Lugansk et de Donetsk: « l’invasion a commencé ». On lit aussi et on entend mentionné le terme d’« annexion » des deux Républiques alors qu’il s’agit de reconnaître leur indépendance. Qu’en dites-vous?

Dimitri de Kochko: -L’opération lancée ce 24 février n’est pas une invasion ni une occupation. Poutine a employé le terme dans son discours. Les Russes ont neutralisé les bases aériennes et les DCA et mené une contre attaque contre les forces extrémistes qui ont attaqué les républiques de Lougansk et Donetsk. À mon avis, les deux républiques que la Russie vient de reconnaître vont se reconstituer car une partie de leur région était encore sous administration kiévienne. Selon les informations russes, les soldats de l’armée ukrainienne ne combattent pas. Les affrontements ont lieu avec les milices « ukronazies » et divers mercenaires.

-On vous a aussi demandé -toujours dans le cadre de cette émission du 21 février au soir sur LCI- comment réagissait l’opinion russe au discours de son Président. Merci de nous en dire quelques mots.

Dimitri de Kochko: – D’après des sondages, la population russe comprend les raisons de la politique suivie par le Kremlin. En fait, les gens sont très peinés par la situation que subissent depuis huit ans les Ukrainiens et surtout ceux du Donbass.

-Lutter contre tant de désinformation sur la Russie est un combat de titan. Vous le menez sur votre site Stoprussophobie, on vous invite à vous exprimer sur LCI, il semble que d’autres médias vous réservent moins bon accueil…

Dimitri de Kochko: -Dans l’ensemble, les médias mainstream ne laissent pas de place à la parole alternative. Merci à vous d’alimenter l’information et la réflexion citoyenne. C’est bien le moins pour une Genevoise.

Et puis, voilà ce qu’on peut ajouter. On ne peut que déplorer que les accords de Minsk n’aient pas pu être appliqués et que la sécurité européenne ne puisse s’établir en garantissant la sécurité d’un pays contre un autre.

Si l’on veut, on peut dire que de nouvelles extensions de l’OTAN vers l’est ne sont pas la meilleure façon de garantir la paix.

Et rappeler que comme j’ai condamné les violations du droit international par les Américains et l’OTAN contre la Yougoslavie, la Libye, l’Afghanistan, le Yemen, la Syrie, je ne peux que déplorer la violation du droit international, même pour défendre les habitants du Donbass contre une tentative de nettoyage ethnique.

Merci, Dimitri!

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Vladimir Poutine, « l’homme fort du Kremlin »…

Lorsqu’il est dit, ici ou là comme, par exemple dans le cadre d’un récent débat télévisé diffusé par LCI, que Vladimir Poutine est perçu et défini, en Russie, comme politicien centriste, on observe des yeux s’écarquiller et la surprise s’exprimer sur les visages.

Eh oui, c’est ainsi et je le confirme.

Il y a quelques années à Moscou, j’avais été témoin d’une scène que j’ai souvent racontée à des proches. C’était dans un hôtel, à une table, deux femmes et un homme parlaient politique. Et, bien sûr, de leur Président.

L’homme vivait à Khabarovsk, c’est-à-dire à l’extrémité Est du pays. Il en voulait à son Président.

« Il est trop faible! Il nous faut un homme fort », s’exclamait-il et égrenait une suite de doléances. La jeune femme, sur sa gauche, acquiesçait à ses propos. Et les deux se sont lancés dans un échange qui s’est achevé par des accolades et des « Vive la Russie! »

Il n’y avait rien d’agressif à ces manifestations.

Elles étaient, certes, démonstratives.  Mais partagées de bon matin et de bon coeur par ces hôtes qui n’ont paru déranger personne dans la salle à manger, elles indiquaient que celui que nos journalistes appellent « l’homme fort du Kremlin » ne l’est pas pour l’ensemble des Russes.

Il est contesté sur sa gauche et sur sa droite.