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Le centre-ville de Donetsk bombardé depuis 5 jours. Au nom des droits humains?

On déplore les morts civiles causées par les forces armées russes et c’est normal.

Dans ce cas, déplorons tout autant les victimes civiles visées délibérément par les forces armées ukrainiennes et rappelons, dans la foulée une fois encore, que le sinistre conflit qui ensanglante le coeur de l’Europe date de 2014 et non de 2022 comme cela a tant de fois été mentionné ici ou là et partout où il a fallu le laisser penser.

Donetsk est bombardée depuis cinq jours. Des immeubles d’habitation, un hôtel, une école maternelle, constitueraient-ils des bases militaires? J’espère que nos journalistes occidentaux en auront parlé dans les médias pour lesquels ils travaillent et que le public, si ému lorsque des innocents tombent, le seront tout autant de découvrir comment on meurt en plein centre ville.

Pleurer les pertes civiles d’un côté comme de l’autre serait-il devenu impensable, inenvisageable, répréhensible, condamnable même ou avons-nous encore un minimum d’humanité pour ne pas verser de larmes pour un seul camp plutôt qu’un autre au prétexte que l’un serait meilleur que l’autre?

Dans cet Occident qui tue à distance, nous vivons. Dans cet Occident qui prend parti au nom des droits humains bafoués, nous vivons. Alors? Est-ce trop demander à nos élites de ne plus se voiler la face, à nos médias, de ne plus mentir à leur public et de considérer qu’une vie civile a la même valeur dans un pays ou dans un autre?

Si tel est le cas, je vous remercie de bien vouloir prendre connaissance de cet article.

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Mauvaise foi et démocratie

Que tant d’analystes dignes de ce nom n’aient plus droit à la parole dans nos médias dits mainstream sinon pour qu’on la leur coupe par des propos qui détournent le sens de ce qu’ils tentent désespérément de dire démontre la fragilité de nos démocraties soi disant défenderesses de liberté d’expression.

Il suffit d’observer ce qui se passe avec la situation en Ukraine pour mesurer à quel point l’idéologie tue la raison!

Des exemples de ces personnalités tant de fois interrompues dans ce qu’elles tentaient de faire passer comme message ont été donnés ici. Qu’autant d’esprits éclairés, nuancés soient ramenés au silence ne révèle rien de sain.

Cela indique, au contraire, une fébrilité à imposer un seul point de vue.

Dans ce cas, oublions nos prétentions démocratiques, oublions l’universalité de nos droits et avouons notre inclination à la pure propagande. Car si elle se répand de manière aussi vile, c’est qu’elle se drape de valeurs qui osent encore se réclamer de l’humanisme.

Or on s’en éloigne chaque jour davantage.

Que vous lisiez tel journal, que vous suiviez telle émission de télévision ou de radio, vous n’aurez plus que le même son de cloche. Nos médias sont devenus de pures caisses de résonance auxquels font face autant de sites ou chaines pas forcément plus crédibles.

 

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Servir la cause

Le nombre d’internautes que j’observe commenter diverses publications qui circulent sur les réseaux sociaux, publications nuancées qui présentent une situation de manière sensible et non caricaturale, indique que l’esprit critique ne quitte pas celle ou celui qui tient à l’exercer.

Quelle place est accordée dans les médias à autant de ces personnes, on le découvre chaque jour! Elles sont invitées et, le plus souvent, amenées à se taire tant la pression exercées sur elles se révèle vite très compliqué à contrer.

Ce qui rend quasi impossible le regard objectif, tant, aussitôt, il est détourné pour êtret ramené à ce qu’il a justement refusé d’être, orienté. Comme s’il fallait rendre inconcevable d’envisager le monde autrement qu’à travers un prisme imposé. Comme si celle ou celui qui se risquait à rejeter la doxa seule autorisée devait être au service de tel ou tel régime politique.

Quelle pauvreté intellectuelle! Quelle misère culturelle!

Et cependant, on vous serine journée faite qu’on est pour la diversité, pour l’écoute de l’autre… On l’est si bien qu’on se hâte de bâillonner qui rappelle ces bon préceptes à qui les énonce. Force est de constater qu’hélas, un nombre non négligeable de journalistes inféodés aux grands médias n’exercent plus aucun sens critique.

Ils répètent et servent. La bonne cause, à défaut de messe.

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Tristesse

À vous qui suivez ce blog, je tiens à vous exprimer toute ma reconnaissance et vous dire que le silence que j’observe depuis plus d’un mois maintenant, tient à plusieurs raisons.

D’abord, une grande fatigue due autant à quelques épreuves de santé qu’à l’actualité et à ce qu’on en découvre restitué dans les médias dits mainstream.

Il existe, bien sûr, une variété de sites qui informent autrement. Et souvent, ici, je me suis référée à certains d’entre eux ou ai-je donné la parole à diverses personnalités d’avis divergents au regard de ce qui s’énonce dans nos médias « de référence ».

La situation en Ukraine, cependant, est devenue telle que l’aborder de manière autre que celle qui doit dominer est impossible. Il suffit de regarder cette séquence de LCI pour le réaliser.

On a deux personnes, une femme et un homme, qui tentent de donner un point de vue nuancé sur ce qui se passe, toutes deux sont aussi vite interrompues ou ramenées au silence par la caricature outrancière de leurs propos.

Comment voulez-vous parler d’une actualité qui nous concerne tous tandis que seul un point de vue doit dominer tout autre qui oserait le remettre a minima en cause?

On en arrive alors à l’irréductible. Ce qui a été déclaré à BFMTV par Piotr Tolstoï et dont je n’ai eu de cesse, ici, de prévenir. Mais qui suis-je pour que mon point de vue ait le moindre sens sinon celui qui lui a très vite été attribué?

Inutile d’y revenir, vous le connaissez.

Pour avoir tant de fois déploré ici le refus de dialogue, le piétinement de la diplomatie, j’aurai prévenu. En vain, bien sûr. Parce que face à l’obstination avec laquelle oeuvre la très mauvaise foi, ne reste que le repli et l’attente de temps meilleurs.

Mais ils semblent de plus en plus s’éloigner et confirmer la désolation sur laquelle, en avril dernier, je tentais encore d’attirer l’attention.

 

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Notre « monde »

Notre « monde » n’est pas « devenu fou », comme cela peut s’énoncer ici ou là. 

Ce qui a changé par rapport aux temps passés sinon lointains dont nous avons le souvenir pour les avoir vécus ou en avoir été enseignés, est que, par les médias et les réseaux, nous sommes exposés à un flux continu d’informations.

Estimer que nous avons prise sur elles tandis que nous sont ouverts des espaces pour les commenter?

Il est délicat de se prononcer sur ce que valent autant de nos possibles interventions. Peut-être de se persuader que nous serions dans des pays où s’exprime la « liberté d’opinion », alors qu’on la sait conçue à géométrie très variable.

Entretenir l’illusion du contraire relève du postulat.

Manière d’appliquer une recette sans s’attarder sur le dosage des ingrédients. Or l’être humain qui ne s’est pas encore transformé en robot réagit. Doté de de sens et de raison, il questionne.

Le monde, ce monde, pas « devenu fou » mais perçu tel.

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Objectivité de Francetvinfo

La guerre vécue par ses innocentes victimes ne ressemble pas souvent à celle défendue par les militants défenseurs d’un camp ou d’un autre.

La guerre rapportée par les journalistes diffère, elle aussi, par ses versions pour autant qu’elles nous soient accessibles et non censurées.

Soulignons l’objectivité dont témoigne cet article de Francetvinfo qui évoque le sort des habitants de Lyman qui ne se réjouissent pas du tout d’avoir été « libérés » par l’armée ukrainienne.

L’intitulé à lui seul démontre combien la situation dans cette ville de l’est du pays est loin d’être à la joie d’avoir été arrachée à  « l’ennemi », sous entendu, russe.

« L’Ukraine nous a écrasés sous les bombes », déclare une habitante.

L’objectivité de ce point de vue fait défaut dans le plus grand nombre de médias dits mainstream. Une objectivité qui serait tellement plus constructive que la vision binaire sans cesse rendue de ce sinistre champ de bataille qu’est le Donbass depuis 8 ans déjà!

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Désolation

Mais que de désolation dans cette actualité!

Bien sûr, « la nature humaine… » et sa suite de poncifs à l’appui peut toujours être évoquée! Si se contenter de ce constat suffit à l’esprit philosophe, qui satisfait-il? Les cyniques et encore.

Les autres, armés de ce qui leur paraît revêtir du sens, continuent de se battre.

Que leur lutte soit aléatoire ou pas, elle leur paraît devoir être menée. Mais persévérer face au mal absolu, c’est se confronter au Titan. Vaincre ou mourir demeure la seule alternative. Or dans les deux cas se profile la mort.

Car en pareil contexte, le parole du sage est étouffée.

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8 octobre 2010 – 8 octobre 2022

Le 8 octobre 2010, j’ouvrais ce blog sur la plateforme de la Tribune de Genève. J’y partageais de brefs textes sous pseudo, c’est peu à peu que j’ai commenté l’actualité sous mon identité.

Près de 2’000 sujets suivis de 25’000 commentaires publiés plus tard, le blog a été menacé d’abord, fermé ensuite. Histoire passée qui s’est déroulée entre décembre 2019 et février 2020, l’aventure se poursuit ici depuis lors.

Tenir un blog est un plaisir tant que l’échange est partagé.

Or quand surgissent de zélés internautes qui n’ont de cesse de déformer ce qui est énoncé, l’énergie dépensée à réagir mobilise l’attention et détourne du but initial qui est de soumettre un point de vue et d’en discuter.

Si l’échange est court-circuité par l’accusation, il précipite le procès d’intention.

Et sont gommées relativité de points de vue et relativité de sensibilités dont la confrontation devait, au contraire, ouvrir de nouvelles perspectives et dégager de nouveaux horizons.

Parce qu’être animé de convictions et les défendre n’équivaut pas à marteler des certitudes!

Et j’avais cru comprendre que la démocratie permettait l’expression de différences et de divergences. Or il semble bien que la déclaration de principes suffise. Et qu’ainsi drapé d’intentions, on s’y réfère pour exclure.

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Détester la Russie, une priorité en Occident

Mais qui peut demeurer insensible à ce qui se passe en Ukraine, personne. Au point que des camps se forment entre Occidentaux. La rencontre brutale vécue hier n’est pas la première du genre à laquelle j’ai dû faire face. 

Toute position nuancée est devenue intenable. Toute tentative de montrer la complexité de la situation est réduite à néant. Tout désir de dialogue autre qu’assassin est voué à l’échec.

On me sait aimer la Russie, on m’attribue de facto comme « ami », son Président. On me sait rejeter le diabolisation d’un pays, on me provoque, on nargue, on rejette. Et cela ne date pas d’hier!

Déjà du temps de l’URSS et de mes études de russe, on s’interrogeait. Mais comment pouvais-je aimer un pays pareil? Pour sa culture, pour sa langue et pour son Histoire. On est loin de la politique, là mais non, il faut sans cesse y ramener.

Jusqu’à m’attribuer des liens avec le Kremlin. Jusqu’à même s’interroger sur les faveurs que j’aurais reçues pour que mon oeuvre littéraire soit traduite en russe et publiée à Moscou.

On en est là, oui.

Sauf pour qui fait la part des choses. Et j’en connais que je ne remercierai jamais assez. Parce que l’échange est resté possible. Parce que le discernement les habite plutôt que la détestation. Parce que la radicalité n’a pas leur préférence.

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Rencontre brutale

Je rencontre un couple d’amis auxquels j’ai adressé l’invitation à la présentation de « SILLONS », recueil de textes poétiques que j’ai écrits et qu’ont accompagnés de leurs oeuvres trois artistes, Sylvie Bleeckx, Florence Lamb et Andrés Moya.

C’est à peine si l’on en parle que déjà lui me lance quelque chose du genre « Alors, ton ami Poutine… ». Je ne réagis pas, la provocation est flagrante, j’y suis habituée et j’ai la tête ailleurs, en particulier à ce livre.

Mais Ukraine et Russie reviennent dans la discussion, mon interlocuteur m’apprend que deux projets culturels auxquels il participait ont dû être mis en attente de temps meilleurs. J’entre alors dans le sujet mais me heurte d’emblée à un mur.

Au nom de « la liberté », bafouée par la Russie, il me refuse le dialogue.

Au nom de « la liberté », il ne veut strictement rien savoir ni entendre de ce que je pourrais lui dire. J’insiste, il hausse le ton. Je ne désarme pas, je comprends que son principe de « liberté » est à sens très unique.

Après un échange musclé, je parviens à lui conseiller de visionner cet extrait de discours de Georges Friedmann déjà plusieurs fois partagé ici. Car il se moque, personne n’en veut à la Russie, ni ne la menace.

Je lui résume en quelques mots les propos de Georges Friedmann, je vois ses yeux s’écarquiller et les traits de son visage se contracter. Pris en défaut, pour se défendre il lance « c’est de la géopolitique! »

Et oui et alors?  Alors, il décide que ça suffit, qu’il ne veut plus m’entendre.

Au nom de « la liberté » qu’il estime piétinée par la Russie, il est parti. Nous étions amis, nous aurions pu nous quitter par un « au revoir »! Rien de cela. Il a préféré l’affront, brutal.

Ce radicalisme n’est pas anecdotique. Il est grave. Par sa négation d’autrui.