On déplore les morts civiles causées par les forces armées russes et c’est normal.
Dans ce cas, déplorons tout autant les victimes civiles visées délibérément par les forces armées ukrainiennes et rappelons, dans la foulée une fois encore, que le sinistre conflit qui ensanglante le coeur de l’Europe date de 2014 et non de 2022 comme cela a tant de fois été mentionné ici ou là et partout où il a fallu le laisser penser.
Donetsk est bombardée depuis cinq jours. Des immeubles d’habitation, un hôtel, une école maternelle, constitueraient-ils des bases militaires? J’espère que nos journalistes occidentaux en auront parlé dans les médias pour lesquels ils travaillent et que le public, si ému lorsque des innocents tombent, le seront tout autant de découvrir comment on meurt en plein centre ville.
Pleurer les pertes civiles d’un côté comme de l’autre serait-il devenu impensable, inenvisageable, répréhensible, condamnable même ou avons-nous encore un minimum d’humanité pour ne pas verser de larmes pour un seul camp plutôt qu’un autre au prétexte que l’un serait meilleur que l’autre?
Dans cet Occident qui tue à distance, nous vivons. Dans cet Occident qui prend parti au nom des droits humains bafoués, nous vivons. Alors? Est-ce trop demander à nos élites de ne plus se voiler la face, à nos médias, de ne plus mentir à leur public et de considérer qu’une vie civile a la même valeur dans un pays ou dans un autre?
Si tel est le cas, je vous remercie de bien vouloir prendre connaissance de cet article.








