En gros, vous l’aurez compris, il y a ceux « qui savent » ce qu’il en est de la situation en Ukraine et les autres, les « pro-Poutine », les « pro-Russes » ou « russophiles », interpelés pour leur caution apportée à un « dictateur ». Comment peuvent-ils soutenir un pareil inique et sinistre personnage, tel est à peu près ce que déduisent ces savants experts de propos tenus qui ne rejoignent pas les leurs.
Parce qu’eux, ceux « qui savent », c’est le bon sens, qu’ils défendent. Ce sont les droits humains, bafoués par le despote sanguinaire, le tyran, à choix, les termes ne manquent plus pour désigner le Président d’un pays au sujet duquel on est si informé qu’on peut sans autre le définir.
Ainsi donc se forment les camps, depuis le temps, le principe est connu. Mais s’y résoudre?
Non. Parce que nous sommes tous concernés. Nous sommes tous confrontés à la bêtise et à la mauvaise foi ou aux deux ensemble. Nous sommes tous soumis au matraquage médiatique. Et tant qu’on y résiste, c’est la sensibilité à la nuance qui l’emporte.
Elle a certes fort à faire pour repousser les limites d’autant d’esprits suffisants!
Mais au moins ne s’y laisse-t-elle pas soumettre. Et ouvre-t-elle, pour qui le souhaite, un espace à la réflexion, au véritable échange et à la discussion autrement plus constructive que celle qu’offrent ces « tables rondes » autour desquelles on a toutes les chances d’être dores et déjà d’accord avant même de s’y asseoir.
Combien de ces soi-disants débats ne sont-ils pas, en effet, noyautés par le postulat de départ qui consiste à diaboliser le même? En l’occurrence et pour ce qui concerne la tragédie qui se joue depuis 8 ans à nos portes, en rendre seule responsable la Fédération de Russie.
C’est si simple que nos valeureux défenseurs de droits humains ne s’interrogent pas davantage. « Le maître du Kremlin » est … Tant de termes le désignent, du pire au meilleur pour qui défend sa politique que je vous laisse compléter.
Pour ma part, je me suis attachée, jusque là, à réagir au discours unilatéral qui, d’emblée juge et condamne. Cela a pu être compris par qui l’a bien voulu. Pour les autres, que leurs indécrottables certitudes les habitent, à jamais ou pas, à eux d’en décider.