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Le sang coule au coeur de l’Europe depuis huit ans déjà dans l’indifférence

Ce qui se passe en Ukraine est une tragédie. La part que nos médias dits mainstream y ont prise relève de la collaboration complice.

Depuis huit ans que l’Europe est en guerre, c’est aujourd’hui qu’ils en traitent.

Depuis huit ans que des centaines de milliers d’exilés ont fui le Donbass, c’est aujourd’hui qu’on découvre l’ampleur de dégâts annoncés.

Depuis huit ans que le sang coule au coeur même de l’Europe, c’est aujourd’hui qu’on le déplore.

Depuis huit ans que sont tombées des milliers de victimes, c’est aujourd’hui qu’on les dénombre.

A la toute fin janvier 2015, sur ce blog, je partageais ce texte que je vous invite très vivement à lire ou à relire. Son intitulé, je l’ai repris, tel quel, Nous, citoyens de Russie.

 

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Ukraine, la guerre, ses images, ses victimes

Images de civils ukrainiens dans des abris, dans les stations de métro, longues files d’exilés, les chaînes de télévision ne manquent pas de les montrer, comment y demeurer insensible?

L’épreuve endurée par tant de ces personnes, qui la nierait?

Ce terrible sort, ce sont pourtant bien ces mêmes médias qui se sont appliqués, huit ans durant, à n’en faire part que de manière à peine occasionnelle et très sélective.

Huit ans d’une guerre que j’avais d’emblée qualifiée de fratricide et dont aucun de nos journalistes n’a voulu montrer les images terrifiantes de civils lourdement handicapés s’ils restaient en vie.

Non, il suffisait de les traiter de « rebelles » et de « pro-Russes ».

Aucune raison, donc, de se soucier de leur sort? Aucune raison d’apitoyer les téléspectatrices et les téléspectateurs avec de longs reportages sur ce qu’ils enduraient?

Ils avaient choisi leur camp, le mauvais donc, le russe?

Enfermés dans des caves des mois durant, c’est là que les enfants seraient voués à rester selon les déclarations le Président de l’époque, Petro Poroshenko dont le régime n’hésitait pas à bombarder à l’aveugle écoles, hôpitaux et bâtiments où vivaient ces « rebelles ».

Et c’est ce même Président Poroshenko qui a été invité à célébrer les 70 ans de la libération du camp d’Auschwitz tandis que son homologue russe, lui, n’avait pas été le bienvenu.

J’en avais parlé sur mon blog, j’ai aussi écrit à la Présidente de la Confédération helvétique de l’époque.

Et qu’on ne vienne encore pas me dire que je soutiens l’offensive russe. Je rappelle des faits. Masqués, oubliés quand ils n’ont carrément pas été tout simplement niés.

Ma tristesse est infinie. Tout autant mon sentiment d’injustice face à autant de discrimination dans le choix des images de la part des médias dits mainstream.

Une victime est une victime, qu’elle soit « pro-russe » ou ukrainienne.

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Oui la situation en Ukraine est grave. Mais la manière d’en informer?

Ce soir, dans le cadre du téléjournal de la RTS, est invité une fois encore à s’exprimer, le député européen Raphaël Glucksmann.

Je ne puis que rappeler à votre attention cette lettre ouverte que je lui avais adressée. Nous étions en décembre 2016, le 21 pour être précise. La guerre en Ukraine y est évoquée.

La guerre qui a embrasé le Sud-Est du pays dès 2014 déjà et pas en 2022!

Je suis pour la qualité de l’information.

Et puis aussi,  j’apprécie l’objectivité à respecter lorsque l’on est un média d’ETAT. Cette objectivité se marque, entre autre, par la variété de personnalités invitées plutôt que la répétition des mêmes.

Raphaël Glucksmann est un intervenant récurrent de la chaîne publique suisse romande.

 

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Guerre en Ukraine, postures et désinformation

Je ne crois pas que la posture sur des plateaux de télévision soit la bonne réponse. Bravo, Dominique de Villepin, d’avoir ainsi répondu au philosophe guerrier dont les initiales sont si connues que son nom n’est plus même utile à écrire en toutes lettres.

Quelle insulte à l’étymologie d’une discipline que ce Monsieur incarnerait!

Φιλοσοφια, que se traduit, littéralement, par ami de la sagesse…. Où est celle de BHL? Où est la volonté d’apaisement? Tant de fois a-t-on vu cet homme partir en guerre ici et là.

Quant à tant de nos journalistes qui répètent que la guerre dans le Donbass a été déclenchée « dans la foulée de l’annexion de la Crimée », c’est refaire l’Histoire.

Rappeler la principale raison de cette guerre, à savoir la politique linguistique mise en place par le nouveau régime de Kiev qui a renversé le Président Viktor Ianoukovitch en février 2014 et imposé l’ukrainien comme seule langue officielle, nos journalistes émérites s’en gardent bien!

Vous seriez contents que, du jour au lendemain, on vous impose une autre langue que votre langue maternelle jusque là reconnue dans un pays multi-culturel? J’ai cité l’exemple de la Suisse, je ne suis pas la seule, heureusement!

Merci à l’ancien Ambassadeur de la Confédération Helvétique en Russie, Yves Rossier de l’avoir rappelé sur le plateau de l’une des émissions d’Infrarouge de la RTS, à laquelle il avait été invité.

Défendre une qualité d’information n’équivaut pas à soutenir une avancée guerrière. Défendre une qualité d’information consiste à refuser de diaboliser un pays en faveur d’un autre.

Rien de plus mais beaucoup au regard de ce qui se déverse sur la Russie comme mensonges.

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« Dénazifier l’Ukraine »… « vocabulaire grotesque » selon un envoyé spécial à Kiev

Ce soir, dans le cadre du 19:30, le téléjournal suisse français de la RTS, l’envoyé spécial à Kiev a estimé « le vocabulaire grotesque » utilisé par Vladimir Poutine de « dénazifier l’Ukraine ».

« Grotesque », les milices armées arborant l’insigne nazi? « Grotesque » le nouveau nom donné à l’une des plus grandes avenues de Kiev en honneur à Stepan Bandera?

Le 10 juillet 2016, j’ai consacré un sujet de blog à cet événement.

Stepan Bandera a collaboré avec l’Allemagne nazie en créant la légion ukrainienne sous commandement de la Wehrmacht. Vous l’ignoriez, l’Ukraine vous le rappelle.

Voici une vidéo dont j’avais indiqué le lien. Je vous invite très vivement à la découvrir au cas où elle vous aurait échappé.

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Vladimir Poutine, « l’homme fort du Kremlin »…

Lorsqu’il est dit, ici ou là comme, par exemple dans le cadre d’un récent débat télévisé diffusé par LCI, que Vladimir Poutine est perçu et défini, en Russie, comme politicien centriste, on observe des yeux s’écarquiller et la surprise s’exprimer sur les visages.

Eh oui, c’est ainsi et je le confirme.

Il y a quelques années à Moscou, j’avais été témoin d’une scène que j’ai souvent racontée à des proches. C’était dans un hôtel, à une table, deux femmes et un homme parlaient politique. Et, bien sûr, de leur Président.

L’homme vivait à Khabarovsk, c’est-à-dire à l’extrémité Est du pays. Il en voulait à son Président.

« Il est trop faible! Il nous faut un homme fort », s’exclamait-il et égrenait une suite de doléances. La jeune femme, sur sa gauche, acquiesçait à ses propos. Et les deux se sont lancés dans un échange qui s’est achevé par des accolades et des « Vive la Russie! »

Il n’y avait rien d’agressif à ces manifestations.

Elles étaient, certes, démonstratives.  Mais partagées de bon matin et de bon coeur par ces hôtes qui n’ont paru déranger personne dans la salle à manger, elles indiquaient que celui que nos journalistes appellent « l’homme fort du Kremlin » ne l’est pas pour l’ensemble des Russes.

Il est contesté sur sa gauche et sur sa droite.

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Discours de Vladimir Poutine de ce 21 février, que de désinformation!

Donc, en résumé et selon ce qui domine nombre d’énoncés médiatiques, la Russie aurait déjà « envahi » l’Ukraine, elle aurait, pourquoi pas déjà « annexé » les républiques de Lugansk et de Donetsk.

En tous les cas, Vladimir Poutine serait en train de réaliser son rêve de restaurer l’empire soviétique. Mais qu’ont retenu du discours prononcé par le Président de la Fédération de Russie, celles et ceux qui le commentent ainsi?

Sans doute rien.

Parce qu’à aucun moment il n’a été question d’ « invasion », encore moins d’ « annexion ». Et que, surtout, c’est plutôt à la Russie communiste que le chef du Kremlin a mis un terme.

Pour qui aurait, en effet, suivi son propos du début à la fin, il ou elle aura constaté que Lénine, Staline et Khrouchtchev ont été cités. Pas pour glorifier leur action, pour la reléguer désormais au passé.

Un passé révolu.

Donc que l’heure soit considérée comme grave, d’accord mais au moins, qu’on l’évoque de manière correcte!  Il ne s’agit pas, ici et vous le savez, d’être poutinolâtre.

Il s’agit d’attendre sinon d’exiger une information de qualité. Or elle fait largement défaut, hélas.

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Reconnaissance de l’indépendance des Républiques de Lugansk et de Donetsk par la Fédération de Russie sous haute tension occidentale

Bien, alors vous avez toutes et tous appris que la Russie a reconnu l’indépendance des républiques de Lughansk et de Donetsk.

Autant dire que les rédactions de nos médias s’activent…

Je vous propose de suivre la manière avec laquelle le Président Vladimir Poutine s’est adressé à son peuple. Le discours dure environ un heure et vaut la peine d’être écouté.

Il va de soi que cette décision n’a pas l’heur d’enchanter les chancelleries occidentales.

Que lui importe l’Histoire, la culture, les raisons évoquées par le Président russe?

Si peu…

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L’honneur définitivement perdu de la RTS, chaîne publique d’information

19:30, le téléjournal de la Radio Télévision Suisse, pour rappel, média d’Etat.

Sur la situation en Ukraine, la « communauté ukrainienne » est interrogée. Une femme témoigne du désir de son peuple de rejoindre l’OTAN. Un homme égrène ses aigreurs vis-à-vis de l’agresseur, russe donc.

Mais que savent nos journalistes de cette situation si complexe? Si peu, pour être aimable. Car à les suivre débiter la leçon dictée par le prompteur, ce sont à des perroquets que l’on a à faire.

Ce qui se passe au plan médiatique d’Etat n’est que propagande sinon complicité.

Complicité d’intérêts qui ont laissé détruire des civils dans le Donbass dans un silence assourdissant pour un média d’Etat qui ne manque pas une occasion de rappeler les violations de droits humains qui lui conviennent.

Mais quoi, les enfants nés dans les Républiques indépendantes de Lughansk et de Donetsk qui n’auront connu que la guerre, ces enfants seraient-ils donc quantité négligeable qu’on n’y ait jamais fait allusion?

Leurs proches, raflés par des obus ou des tirs de missiles chez eux, aux champs ou ailleurs, seraient-ils donc sans importance qu’aucun de ces vertueux journalistes n’en aient jamais parlé?

Mais c’est être Kremlinolâtre que de le rappeler, sans doute.

C’est si facile de lancer l’anathème quand la volonté de nier la réalité l’emporte. Ici, ce sont plusieurs centaines de sujets qui ont été publiés sur le Donbass et combien d’appels à la diplomatie et à l’humanisme?

A l’évidence mort sur la RTS.

Et je vous épargne l’émission qui a suivi le 19:30. Une « Mise au point » d’une partialité digne des chaînes de télévision les plus inféodées à ces mêmes « régimes » que la RTS conspue en permanence.

C’est simple, pour la RTS, on ne meurt que d’un seul côté de la ligne de front, dans le Donbass.

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Donbass, huit ans de guerre non médiatisée et des victimes civiles jamais dénoncées

Huit ans de guerre dans le Donbass, car il faut le dire, les tirs des deux camps, celui de Kiev et celui des républiques séparatistes n’ont jamais cessé.

Huit ans de guerre dans le Donbass et autant de spécialistes invités à s’exprimer dans les médias pour nous expliquer qui en porte la responsabilité.

Huit ans de guerre dans le Donbass dont se sont détournés tant de celles et ceux qui, désormais, n’ont de cesse d’en parler.

Pour en dire quoi? Tout et n’importe quoi car personne ne s’est jamais penché sur le sort des populations russophones du Sud-Est de l’Ukraine.

Retrouvées du jour au lendemain sous le coup d’un décret ne reconnaissant plus leur langue comme nationale. Retrouvées du jour au lendemain menacées dans leur identité profonde de russophone.

Je le redemande ici, quel Suisse serait content de devoir soudain parler un seul des 4 idiomes reconnus jusque là et, de fait, de devoir oublier sa langue maternelle comme langue officielle du pays?

Mais qui le mentionne encore, ce fait, pourtant publié par Le Monde dans son édition du 25 février 2014?

C’est si simple d’accuser sans savoir. C’est si simple de relayer des slogans qui devraient frapper les esprits. C’est avant tout cautionner des crime de guerre.

Car oui, des civils sont morts en masse dans le Donbass. Dans le silence le plus absolu de nos démocraties si soucieuses de droits humains.