Chères lectrices, Chers lecteurs,
Depuis un certain temps, je n’ai plus écrit sur ce blog. J’ai privilégié mes activités littéraires. Parce que ce sont elles, je l’ai souvent rappelé ici, qui me lient à la Russie. Pas la politique, comme tant d’éminents esprits l’ont pensé tandis que, depuis 10 ans déjà, j’ai commencé à parler de ce pays qui m’est cher.
C’est dire la subtilité de ces personnes qui se sont hâtées de me rendre agent du Kremlin ou membre de ses réseaux!
Et ce n’est pas maintenant que cela va s’arranger vu le déferlement de haine qui vise tout individu d’origine russe ou tout autre non Russe qui oserait un sentiment étranger à la hargne, au rejet, au mépris ou au dégoût qu’inspire désormais la Fédération de Russie.
Comment en est-on arrivé là?
Ces experts et spécialistes, aussi bien ceux qui suivent leurs médias de référence que ceux qui hantent leurs plateaux vous le diront, c’est la guerre déclarée à l’encontre d’un pays souverain, c’est l’ignominie infligée à autant d’innocents. Eh oui, et c’est bel et bien l’échec de la diplomatie qui amène à la destruction.
Et cette diplomatie, combien de fois n’a-t-elle été appelée, ici? Et pas qu’ici! À Minsk dont on sait le sort réservé aux accords!
Depuis 8 ans que la guerre a éclaté dans le Donbass, des vies d’enfants, de personnes âgées, handicapées, malades, de civils innocents ont été sacrifiées sur l’autel de la politique, pire encore, de la politique intérieure de l’Ukraine, pardon, de la démocratie ukrainienne.
Mais rappelez ces temps de douleurs et vous aurez droit aux réactions autorisées selon lesquelles la Russie aurait poussé la population du Donbass à se rebeller! Quoi que vous disiez, vous aurez tort. Et vous serez étiquetés. Russophiles, pro-Russes, pro-Kremlin, pro-Poutine, tout est désormais équivalent.
Parce que nuancer, parce que tenter d’expliquer d’une autre manière que celle qui doit dominer les cerveaux est devenu peu à peu impossible. Alors le choix de se réserver s’impose. Parce qu’en temps de guerre, les camps se font face et qu’effacer l’autre devient la règle.